Prêts d’œuvres : Rétrospective 2024
mardi 28 janvier 2025
Les collections du musée des Augustins sont prestigieuses, inspirantes. Cette distinction en fait une matière vivante qui éveille un intérêt affirmé souvent bien au-delà de nos frontières.
Tout au long de l’année, il ne manque pas une période, un temps où une institution muséale prestigieuse ou plus modeste, régionale, hexagonale ou internationale sollicite l'autorité de la directrice du musée pour valider une demande de prêt. Un fois ce visa accordé, charge à la régisseure de coordonner et de surveiller les mouvements d'œuvres prêtées.
Le tableau de Jean-Baptiste Oudry lors de son expédition vers le domaine royal de Marly dans les Yvelines
En 2024, cet attrait ne s’est pas démenti : 54 œuvres ont été prêtées !
30 d’entre elles étaient destinées à des musées d’Occitanie (Montpellier, Limoux, Lavaur, Foix) et à nos proches voisins toulousains (le musée Saint-Raymond, celui du Vieux Toulouse ou encore la Fondation Bemberg).
Cette circulation qui joue pour ainsi dire la carte de la proximité, souligne la volonté de notre institution d’affirmer son soutien, d’appuyer son accompagnement et de renforcer ses liens de partenariat avec des structures culturelles proches et souvent amies.
Mais ce périmètre occitan n’est pas exclusif. La Bretagne, la Corse, l’Ile-De-France, la Haute-Savoie ou encore les région Centre-Val de Loire, Provence-Alpes-Côte d'Azur s’inscrivaient en 2024 sur le road-book de nos prêts.
Plusieurs de nos chefs-d'œuvre ont aussi quitté les cimaises de la rue de Metz pour des expéditions à l’international. L’Italie (Florence, Rovigo, Gênes), l’Allemagne (Cologne), le Danemark (Copenhague) et la Hollande (Laren) en étaient les destinations privilégiées.
Toulouse/ Copenhague / Nice / Gênes / Toulouse : le bel itinéraire de la "Jeune Fille dans un parc"
Quatre œuvres ont été particulièrement plébiscitées et ont engagé de belles itinérances :
- "Jeune Fille dans un parc" de Berthe Morisot passée par Copenhague, Nice et le Palais Ducal de Gênes.
- "Judith brandissant la tête d’Holopherne" de Victor Ségoffin installée au château de Foix puis accrochée au Beaux-Arts de Paris" le nouveau nom de l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts (ENSBA).
- "Louis XV chassant le cerf dans la forêt de Saint-Germain" de Jean-Baptiste Oudry, exposé au château de Fontainebleau après une escale au musée du domaine royal de Marly.
- "Beauté" d’Henri Martin présenté au Palais Lumière d’Evian et accueilli depuis quelques jours (21/01) au Singer Laren, une commune néerlandaise au sud-est d'Amsterdam.
Ces voyages au long cours ne sont pas neutres et déconnectés des impératifs environnementaux. En cette époque marquée par la nécessaire appartenance à une communauté responsable où le bilan-carbone est une sorte de mètre-étalon, le musée des Augustins prend sa part. Entre autocritique et autosatisfaction, notons que si la "Jeune Fille dans un parc" de Berthe Morisot a parcouru près de 4600 kms pour partager l'intensité de sa palette, "L’adoration des Mages" de Mathias Stom n’aura eu qu’à traverser la rue et accomplir un saut de puce de 450m jusqu’à la Fondation Bemberg.