Le cloître du couvent des Augustins a été achevé en 1396 ; même s’il a connu diverses modifications depuis lors, il reste le seul cloître du XIVe siècle intégralement conservé dans le Sud-ouest de la France. De nombreuses dégradations sont toutefois observables, dont certaines mettent en péril sa bonne conservation.

Un diagnostic complet a été réalisé par Virginie Lugol, architecte du patrimoine, qui a permis d’identifier précisément l’ensemble des désordres. Le chantier - réalisé par l’équipe W Architectures - répondra à deux grands enjeux : 1 - rétablir un système efficace de récupération des eaux pluviales ; 2 -  restaurer à l’identique les ouvrages altérés.

Assainissement de l'aire du cloître

Les eaux pluviales récupérées par l’ensemble des toitures constituent un volume important ; elles entrainent d’importantes éclaboussures sur les murs bahuts des colonnades et ne bénéficient pas d’une évacuation efficiente. Les dispositifs de recueil des eaux au niveau du sol seront modifiés, l’évacuation des eaux hors site sera de nouveau garantie.

Toiture : charpente et couverture

Datées du XIXe siècle, charpente et couverture sont altérées et ne garantissent plus une parfaite étanchéité. Le bois a travaillé et des fissures entraînent des infiltrations répétées dans la charpente. Au niveau de la couverture, les tuiles s’avèrent poreuses. Il est prévu une vérification générale des ouvrages, le nettoiement et le traitement des bois, des renforcements voire le remplacement de certains éléments.

Maçonnerie de brique

Le déversement des eaux de pluie et les éclaboussures au pied des murs bahuts favorisent les remontées d’humidité et altèrent l'enduit et les maçonneries en briques. La restauration consistera à nettoyer les ouvrages, remplacer les briques trop abîmées, refaire les joints et appliquer une patine d’harmonisation.

Colonnettes, remplages des baies de l'est

Colonnettes, bases et chapiteaux sont dans un état médiocre : encrassement, boursouflures, déplaquages, fissurations, pulvérulence, usures diverses, présence de sels… Des tests de nettoyage seront réalisés, puis la restauration sera conduite en plusieurs étapes : dessalement, injections, nettoyage, consolidations, dérestaurations, ragréages, patine.

Ce chantier commencera d’ici quelques mois et sera mené sur 15 à 18 mois.

L’équipe du musée restant sur place, la gestion du chantier et des circulations sera particulièrement délicate. Les travaux seront suivis par la Conservation Régionale des Monuments Historiques (CRMH) au sein de la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC).